La période de 1946 à 1983
Reprise des activités économiques
Après la deuxième guerre mondiale, nous assistons dès 1945 à une reprise très prononcée des activités économiques en général, et particulièrement à un essor de l'industrie sidérurgique. L'accroissement de la population et l'évolution des équipements sanitaires provoquent des besoins toujours croissants et le directeur Théo Sunnen a fort à faire pour adapter le niveau des disponibilités en eau à ces nouveaux besoins.
Il y arrive tant bien que mal en faisant capter les rares sources intéressantes de la vallée de l'Eisch.
Alors qu'une nouvelle progression de la demande en eau potable est à prévoir pour les années soixante et que toutes les sources intéressantes ont été captées dans la vallée de l'Eisch, le directeur Théo Sunnen participe, dès 1957, très activement au projet qui prévoit une fourniture d'appoint en eau potable à partir du barrage d'Esch-sur-Sûre.
En 1960, le Comité se prononce à l'unanimité sur le principe d'une adhésion, ensemble avec la DEA et la Ville de Luxembourg, au nouveau "Syndicat des Eaux du Barrage d'Esch-sur-Sûre" SEBES, en voie de constitution.
La protection cathodique
Un autre problème pour le SES est la dégradation continue des conduites métalliques en fonte et en acier. Ce danger est particulièrement grave dans la presque totalité du bassin minier où le sol est constitué en majeure partie d'argile avec des inclusions de gypse.
Il est cependant impossible de remplacer partout l'argile entourant les conduites par du sol sablonneux et les attaques continuent en provoquant à intervalles réguliers des ruptures de conduites.
Le directeur Théo Sunnen prend connaissance, grâce à des contacts avec des collègues étrangers, du remède qui consiste à appliquer une tension électrique négative sur la conduite en acier avec installation d'un champ d'anodes. Dès 1948, la protection cathodique est appliquée sur le tronçon le plus menacé: entre Sanem et Esch/Alzette. Cette installation, qui est la première de cette espèce dans notre pays, est mise en service en décembre 1949.
Les résultats de cette méthode étant tellement probants, elle est étendue sur tout le réseau en acier, et ceci tant sur les conduites existantes que sur les nouvelles installations.
L'eau du SEBES
Entre 1961 et 1969, une progression accentuée de la demande en eau potable oblige le SES de trouver un nouveau moyen d'apprivisionnement, en attendant l'arrivée des eaux du barrage d'Esch-sur-Sûre.
Une station de filtration sur l'Eisch à Dondelange sera mise en service en 1961 et 2 nouveaux puits seront expoités dès 1964 à proximité de Koerich. Ces ressources vont disparaître en 1969, lorsque les eaux du SEBES pourront être admises pour la première fois au réservoir Rebierg.
La mise en service des installations du barrage d'Esch-sur-Sûre en 1969 libère enfin, et ceci pour la première fois dans l'histoire du SES, ses dirigeants du souci permanent de devoir adapter par leurs propres moyens le niveau des ressources en eau potable aux besoins toujours croissants de la clientèle. Ils peuvent dès lors concentrer leurs efforts sur le problème du renforcement et remplacement des installations de distribution.
En 1965, le réservoir Rebierg est agrandit pour la 3e fois depuis sa construction:
en 1912, le réservoir Rebierg avait une capacité de 1.000m3,
en 1927, un réservoir supplémentaire de 3.000 m3 portait la capacité à 4.000 m3,
en 1965, un nouveau réservoir de 11.000m3 porte la capacité totale sur 15.000 m3.